
Nada BIAZ, Directrice Générale du Groupe ISCAE, a participé en tant que “Guest Speaker” à la “2019 AACSB Deans Conference”, organisée du 10 au 14 Février 2019 à Vancouver-Canada.
Cette conférence de l’AACSB, événement par excellence dédié aux doyens et directeurs généraux des business schools dans le monde entier, a traité d’un sujet crucial
“Unlearn and Reinvent”, portant sur la nécessité d’adopter de nouvelles façons d’appréhender le management des écoles de commerce.
Ont pris part à cette manifestation plus de 700 doyens des écoles de commerce provenant de 50 pays.
Une variété de sujets ont été abordés, allant de «Managing Up and Across» à «Reinventing the Role of the Deanship» ou «the Desperate Need for Open Thinking», par des doyens et des conférenciers du monde académique et du monde des affaires.
Pour cette édition, la Directrice Générale du Groupe ISCAE, Nada BIAZ, a été invitée en tant que guest speaker pour co-présenter, avec Robert Helsley, Doyen de la Sauder School of Business / Université de la Colombie-Britannique, la session autour du thème «Exploring Alternative Business Models».
Les deux intervenants ont partagé des exemples spécifiques tirés de leurs modèles institutionnels respectifs en matière de financement et de fonctionnement de l’école et des programmes. Cela a ouvert la discussion à d’autres doyens afin de mieux comprendre les spécificités et les différences entre les expériences nord-américaines, nord-africaines et autres provenant de toutes les régions du monde. Cette discussion a également permis de relever des défis communs aux établissements publics en particulier et la difficulté d’accès à différentes sources de financement ; lorsque les frais de scolarité sont plafonnés ou inexistants. A part quelques pays comme les Etats-Unis, où les donations sont courantes, alors même que les frais de scolarité sont généralement appliqués sans limites, ou les pays scandinaves où les budgets étatiques dédiés à l’enseignement supérieur sont conséquents, la problématique du financement reste un point focal dans les contraintes à gérer. La réflexion s’oriente de plus en plus vers la recherche de modèles créatifs, en phase avec les opportunités qu’offre l’ère post-digitale.
Dans sa présentation, Nada BIAZ a expliqué le contexte national dans lequel l’ISCAE avait été initialement créée, ainsi que la mission qui lui avait été confiée, en 1971, en tant que première école de commerce au Maroc. Dès sa création, l’ISCAE a eu pour mission non seulement d’accompagner la transition économique du pays, en formant une nouvelle génération de dirigeants, mais aussi de constituer un lieu de débat intellectuel, d’ouverture. En tant qu’école de commerce publique à accès limité, l’ISCAE a toujours été un lieu de diversité et d’inclusion. Quels que soient l’origine sociale ou géographique ou le genre, il attire les talents et offre l’environnement approprié pour accompagner les futurs managers, responsables et acteurs du changement. L’ISCAE étant censé avoir un impact académique, économique, social et culturel, son modèle économique est évidemment dicté par son statut et sa mission. La formation initiale étant gratuite, la formation continue est actuellement le seul moyen pour équilibrer les subventions limitées de l’État avec les besoins croissants en matière de développement, en particulier avec la stratégie de positionnement international. Toutes les dépenses d’investissement étant financées par les revenus propres, l’ISCAE devra explorer de nouvelles méthodes de collecte de fonds et des sources de revenus créatives. À la veille de son cinquantième anniversaire, l’ISCAE est, sans aucun doute, à un tournant et devrait pouvoir compter sur l’apport de son atout le plus précieux : son Capital Humain ; mais aussi sur l’implication de ses partenaires et des autres acteurs de l’écosystème.